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Quels sont les droits des victimes dans une procédure pénale ?

15/04/2025
Quels sont les droits des victimes dans une procédure pénale ?
Découvrez vos droits en tant que victime dans une procédure pénale. Information, assistance, indemnisation : maîtrisez les étapes clés

Saviez-vous que chaque année en France, plus de 2 millions de personnes se déclarent victimes d'une infraction pénale ? Face à cette réalité, il est essentiel de connaître ses droits en tant que victime dans le cadre d'une procédure pénale. Maître Louis Guilleminot, avocat spécialisé en droit pénal à Valenciennes, vous accompagne dans cette épreuve difficile et vous aide à faire valoir vos droits tout au long du processus judiciaire.

Ce qu'il faut retenir :

  • Dès le dépôt de plainte, vous pouvez être assisté gratuitement par un avocat commis d'office.
  • La CIVI peut être saisie dans un délai de 3 ans à compter de la date de l'infraction ou d'un an après la décision définitive de la juridiction pénale, même en l'absence d'auteur identifié.
  • Le SARVI rembourse intégralement les condamnations jusqu'à 1000€ et 30% pour celles comprises entre 1000€ et 3000€, si vous le saisissez entre 2 mois et 1 an après que le jugement soit définitif.
  • Sous conditions de ressources (justifiées par vos avis d'imposition), l'aide juridictionnelle peut prendre en charge tout ou partie des frais de procédure et d'avocat.

Les droits fondamentaux de la victime

Le droit à l'information

En tant que victime, vous avez le droit d'être informé des différentes étapes de la procédure pénale. Les officiers de police judiciaire doivent vous informer de votre droit à obtenir réparation du préjudice subi, à vous constituer partie civile, à être assisté par un avocat, à saisir la commission d'indemnisation des victimes d'infractions et à formuler une demande d'ordonnance de protection. Vous devez également être notifié des décisions importantes, comme un classement sans suite ou la date d'audience, au minimum 10 jours avant celle-ci.

De plus, vous avez accès au dossier pénal et pouvez obtenir gratuitement des copies des pièces du dossier. N'hésitez pas à faire valoir ce droit pour vous tenir informé de l'avancée de la procédure.

Le droit à l'assistance

Dès le dépôt de plainte, vous pouvez être assisté par un avocat de votre choix ou commis d'office, conformément à l'article 10-2 du Code de Procédure Pénale. Maître Guilleminot vous accompagne ainsi dès les premières étapes de la procédure, en vous conseillant et en défendant vos intérêts.

Vous pouvez également bénéficier gratuitement de l'accompagnement d'associations d'aide aux victimes tout au long de la procédure. Le Bureau d'Aide aux Victimes (BAV), présent dans chaque tribunal judiciaire, est aussi à votre disposition pour vous informer et vous orienter.

À noter : en cas de danger, vous pouvez demander une ordonnance de protection au juge aux affaires familiales, nécessaire pour rapidement vous protéger d'un conjoint violent par exemple.

Les garanties procédurales spécifiques

Si vous ne maîtrisez pas la langue française, vous avez droit à un interprète gratuit lors de vos auditions et durant le procès. Pour certaines infractions, vous pouvez demander à être entendu par un officier de police du même sexe que vous.

Dans certains cas, votre identité peut être protégée en utilisant l'adresse du commissariat comme domiciliation. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de Maître Guilleminot sur ces garanties procédurales spécifiques.

La participation active de la victime à la procédure pénale

Les modes de déclenchement de l'action pénale

En tant que victime, vous disposez de plusieurs moyens pour déclencher l'action pénale :

  • Le dépôt de plainte simple auprès des services de police ou de gendarmerie
  • La plainte avec constitution de partie civile, possible après un classement sans suite ou 3 mois sans réponse du procureur (article 85 du Code de Procédure Pénale). Elle nécessite le versement d'une consignation fixée par le juge d'instruction, la démonstration du préjudice direct et personnel, et l'assistance obligatoire d'un avocat en matière criminelle.
  • La citation directe, limitée aux délits et contraventions, qui vous permet de saisir directement le tribunal. L'acte doit contenir votre état civil complet, votre domicile élu, l'identité complète de la personne poursuivie, l'exposé détaillé des faits, les articles de loi visés et l'évaluation chiffrée du préjudice.

Lors du dépôt de plainte, pensez à demander systématiquement un récépissé, conformément à l'article 15-3 du Code de Procédure Pénale. Pour la citation directe, saisissez le tribunal du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur.

Conseil : pour la constitution de partie civile, fournissez vos justificatifs de revenus ou avis d'imposition. Cela permet au juge de fixer un montant de consignation adapté à vos ressources.

L'implication dans l'enquête et l'instruction

Durant l'enquête et l'instruction, vous pouvez demander spécifiquement des actes d'investigation, comme des auditions de témoins, une confrontation avec l'auteur présumé, un transport sur les lieux, la production de documents ou encore des expertises médicales, psychiatriques ou techniques.

Si l'auteur est déclaré pénalement irresponsable pour cause de trouble mental, vous disposez de 15 jours pour demander une contre-expertise psychiatrique, selon l'article 167-1 du Code de Procédure Pénale. Maître Guilleminot vous assiste dans ces démarches pour faire valoir vos droits.

Le rôle de la victime lors du procès

En vous constituant partie civile, vous devenez un acteur du procès pénal. Vous pouvez ainsi être assisté par un avocat, accéder au dossier, demander des actes d'investigation et obtenir réparation de votre préjudice.

Lors de l'audience, vous pouvez demander le huis clos si vous souhaitez que les débats se déroulent à huit clos. En cas de décision défavorable, vous disposez de voies de recours comme l'appel ou le pourvoi en cassation, selon les articles 380-2, 497 et 546 du Code de Procédure Pénale. Le délai d'appel est de 10 jours pour les résidents en France métropolitaine et d'un mois pour les autres.

L'indemnisation et les recours post-jugement

Les modalités d'indemnisation

L'indemnisation de votre préjudice est un droit essentiel. Les préjudices indemnisables comprennent les dépenses de santé actuelles et futures, les pertes de gains professionnels, le déficit fonctionnel temporaire et permanent, les souffrances endurées, le préjudice esthétique, le préjudice d'agrément et le préjudice sexuel.

La Commission d'Indemnisation des Victimes d'Infractions (CIVI) peut être saisie dans un délai de 3 ans à compter de la date de l'infraction ou d'un an après la décision définitive de la juridiction pénale, même en l'absence d'auteur identifié. Pensez à conserver tous les justificatifs de vos préjudices matériels pour faciliter l'évaluation des dommages et intérêts.

Le Service d'Aide au Recouvrement des Victimes d'Infractions (SARVI) peut également vous aider à obtenir l'indemnisation accordée par le tribunal. Il rembourse intégralement les condamnations jusqu'à 1000€ et 30% pour celles comprises entre 1000€ et 3000€. Saisissez le SARVI entre 2 mois et 1 an après que le jugement soit définitif.

Les recours complémentaires

En cas de danger, vous pouvez demander une ordonnance de protection au juge aux affaires familiales. Sous conditions de ressources, l'aide juridictionnelle peut prendre en charge tout ou partie des frais de procédure et d'avocat.

Enfin, n'hésitez pas à contacter le numéro national d'aide aux victimes (116 006), gratuit et accessible 7j/7, pour être écouté, informé et orienté.

Être victime d'une infraction pénale est une épreuve difficile, mais vous n'êtes pas seul. Maître Louis Guilleminot, avocat engagé et à l'écoute, met son expertise du droit pénal au service des victimes à Valenciennes et dans les environs. Son cabinet vous accompagne avec humanité et conviction dans toutes les étapes de la procédure pour faire valoir vos droits et obtenir la réparation de votre préjudice.